La recette de Marcelle

Marcelle est originaire du Congo Brazzaville et va préparer un plat typique : le Macayabou, à base de morue séchée dessalée.
 
Macayabou vient du mot bacalhau qui veut dire morue en portugais. C’est un plat quotidien mais aussi, un incontournable pour les fêtes.  

Le Macayabou sera accompagné de semoule de blé très fine additionnée de fécule de pomme de terre, mais traditionnellement c’est avec de la farine de manioc, de la pâte de manioc ou des feuilles de manioc fraiches cuites à l’eau, le saka saka.

Marcelle chante en cuisinant. Elle chante des cantiques populaires du Congo. Elle a une soixantaine d’années, elle est grande, droite, souriante, positive !

Elle parle tout le temps et a plein d’anecdotes sur sa vie parfois difficile, mais qu’elle raconte avec humour et toujours avec une vue positive sur les issues possibles.  

Elle a l’habitude de cuisiner pour une grande famille, même si maintenant avec l’âge, elle aimerait bien être un peu “dorlotée” à son tour, et bien sûr, “pas de problème” si nous sommes une quinzaine à manger à midi !

Elle a apporté des très grands plats, que nous utilisons pour les photos.

On cherche alors dans les placards, les plus grandes poêles et les plus grandes casseroles.

Elle fait frire le poisson en mettant sur le fond de la poêle, une feuille de papier cuisson, sur laquelle elle verse 5 à 6 cm d’huile. L’huile et le fond de la poêle restent propres et plus faciles à nettoyer. 
Tout le monde est épaté de cette astuce ! 

Marcelle a son entourage : on la questionne sur sa façon de faire, elle raconte les recettes du Congo, son enfance, l’eau qu’elle allait puiser, elle parle des habitudes et pendant ce temps, elle frit les légumes dans l’huile de la morue et prépare la semoule avec la fécule de pomme de terre. 

C’est une recette très physique : il faut tourner sans arrêt la semoule qui s’épaissit et devient une masse très compacte, très élastique, de plus en plus difficile à remuer, mais, nous dit-elle en riant, “avec les légumes c’est facile à manger” !

12.39 : le temps de faire les dernières photos et les grands plats sont disposés à table où nous écoutons tous, en mangeant avec le sourire aux lèvres, les histoires de Marcelle !